Ou de la dure enfance "d'enfant-de-l'assistance-en-Ardèche" aux symboles de l'indispensable transition énergétique, la volonté d'utiliser l'écriture pour comprendre le monde et y agir... L'énorme effort d'écriture de Bernard quand la bibliothèque municipale fut sa salle d'école... Et que la retraite par ses temps libres est quête effrénée pour rapetasser le passé...
Bientôt des mémoires en publication travaillée.
Comme récit pour être quitte et pouvoir aller voir ailleurs...
Et déjà, de temps en temps, de ces textes exploratoires du futur qui questionnent & restructurent le passé - notamment pour les descendants...
Comme rapetassage d'une vie riche de découvertes inédites...
Réécrire son histoire pour comprendre sa vie et le monde...
Et choisir les voies de l'agir...
Même si, comme le chantait Ferrat, "
nul ne guérit jamais de son enfance".
Jacqueline Cimaz
Le texte de Bernard :
"Par curiosité, un samedi je suis rentré dans cette salle ou
étaient affichées des photos représentant différents paysages.
Qui ont connu de
sacrés temps.
De mémoire il m'est venu des souvenirs enrichissants.
Mes ancêtres ont connu l'ancien temps, mes grands-parents le
temps d'hier, et me voilà dans le temps d'aujourd'hui.
Chacun a gravé une
histoire de son temps dans sa mémoire.
Fatigué leur dos, usé leurs mains, leurs
chaussures, perdu leurs sueurs, quelques fois il ont aussi perdu leur temps, ou
en ont gagné. Mais dans ces moments, il s'est écoulé : un temps moderne, qui
appartient à la vie qui ne sera jamais finie, elle fabriquera un temps pour
chacun, car ce n'est pas le temps qui fait l'homme mais c'est l'homme qui fait son temps pour fabriquer l'histoire.
Dans mon jeune temps, une période où maman s'est endormie,
pour partir sur un nuage blanc, si blanc, qu'elle en a oublié le temps. Moi
pas... !
Son départ m'a fait rentrer dans un temps où ma jeunesse a
vécu son temps de l'ardèche, Celle-ci ma
donné la main pour me montrer SA vie : Quelle drôle de vie dans ce temps-là.
Souvent j'ai pris des chemins lointains pour vagabonder, mais pour marcher, où
j'ai couru, j'ai passé aux côtés des maisons abandonnées, qui aboutissent à des
pâturages, et à des champs de cultures, enfin quelques ruisseaux qui traversent
les forêts au bas de ses montagnes de verdure, me laissent imaginer leur voyage
gigantesque. Un moment de promenade, un orage arrivait noir à faire peur. J'ai
pénétré dans cette vigne d'un pas rapide pour rejoindre mon chemin.
Une de ces photos attire mon regard où surgit un village aux
toits pointus couleur orange. Les petits lacs par-ci par-là. Aux abords des
routes un moulin à vent apparaît, et fonctionne quand une clè a dévérouillé la
serrure, puis rentre un professionnel pour faire tourner les grandes hélices,
de bâtisse ronde datant de nos ancêtres
qui savaient user leurs mains à la sueur de leur front.
Nous Français, avons bâti en fin des années 1800 et début
1900, le record du monde des inventions.
Les éoliennes déchirant les vents des quatre coins cardinaux
laissent désirer leur beauté moderne.
Aujourd'hui je laisse vagabonder mon imagination pour les
futures entreprises qui auraient l'idée de peindre ces monuments ronds, qui
pointent vers l'univers, leurs trois hélices majestueuses pour nous
fabriquer cette chose non voyante, non visible qui est
l'électricité de notre monde moderne,
Entre moulin à vent de l'ancien temps et éolienne, deux
inventions à hélices, apportent à notre vie un bien être, l'un pour manger,
l'autre pour améliorer notre quotidien, pour avoir la joie de vivre.
Les deux font tourner l'inspiration, les yeux apportent les
idées. Les éoliennes de loin sont maigres, mais quand même de leur minceur,
elles détruisent la beauté du paysage,
Mais au fond qui détruit le paysage?
Le modernisme, l'éolienne ou l'homme?
Nos ancêtres savaient faire de belles choses.
Nos enfants feront des hydroliennes ou, artistes, du futur,
feront d'abord des éoliennes pour toujours et encore apporter le même
confort."