mardi 8 décembre 2015

Urgence climatique




Depuis le 30 novembre 2015, se tient à Paris la COP21, émanation de l’ONU regroupant 195 pays et dédiée au changement climatique. La visée : un accord de tous les pays pour limiter le réchauffement climatique et maîtriser bouleversements et autres conséquences induites. Dans 4 jours, le 7 décembre, la Cop21 se termine.


Or, si l’urgence climatique s’accélère et se renforce avec le record en 2014 des émissions de gaz à effet de serre, en 2015, de la chaleur annuelle, avec, déjà, ces 18,6° en début d’année… si les nuisances et la surmortalité atteignent des sommets – des centaines de milliers de personnes- avec des catastrophes naturelles de plus en plus violentes et fréquentes, surtout, mais non exclusivement – cf tempête de décembre 1999 en France - dans les pays les plus pauvres.

La Banque Mondiale, annonce qu’à défaut d’une politique d’adaptation au changement climatique à la hauteur, le monde comptera 100 millions de pauvres de plus d’ici 2030.

Si, selon divers spécialistes, la montée des océans provoquée par le réchauffement climatique peut menacer plusieurs grandes villes du monde en Asie, les simulations sont alarmantes pour tous pays insulaires et/ou côtiers, y compris en France (Pertuis Bretons et d’Antioche, côte landaise et estuaire de la Gironde où l’alarme a déjà été maximale lors de la tempête Xynthia, La Rochelle… sans compter la Hollande et ses polders, la Belgique…l’Afrique sud-saharienne, l’Angleterre, la côte est des Etats-Unis...

Les migrations climatiques dépassent déjà en nombre celles qui sont dûes aux guerres – guerres qui ne peuvent ne pas être facteurs de réchauffement - cf dans les glaces de l’Antarctique ces carottages faisant apparaître à 400m de profondeur, les traces des bombes d’Hiroshima et Nagasaki (un des éléments fondateurs de la notion d’« Anthropocène » -ère géologique dans laquelle intervient en tant que telle, l’activité humaine.)

Des nombres de réfugiés climatiques pouvant rapidement atteindre plusieurs centaines de millions de personnes dès 2050 – des chiffres comparables à ceux de la traite…

A ce jour ou des solutions n’ont pas été trouvées, ou, trouvées, n’ont pas été appliquées, certains pays n’ayant pas signé le protocole de Kyoto ou en étant sortis, d’autres n’hésitant pas à délocaliser leurs industries les plus polluantes…(cf le TAFTA)

La visée d’un plafonnement à 1,5° de la hausse de température acceptable d’ici 2100 a glissé aux 2 degrés ce qui est très insuffisant pour maints pays et, de plus, ne parait même plus accessible, la situation actuelle devant déboucher sur une hausse de 2,7 à 3,5° pour cette même période, c’est-à-dire sur une situation incontrôlable, ce qui veut dire qu’un enfant né en 2015 voit ses chances de vivre jusqu’à 85 ans très réduites. Quant à ses enfants qui naitraient après 2040…

Même des villes flottantes… Quant aux rêves d’aller coloniser mars ou la lune…

A quand un indispensable règlement planétaire juridiquement contraignant pour tous les pays de la planète ?

A quand un plan débouchant pour tous sur une réelle transition énergétique – avec remplacement des énergies fossiles et de tout ce qui contribue à l’émission de gaz à effet de serre par des énergies renouvelables - aux matériaux et déchets non polluants ?

A quand des engagements et aides au versement et à l’utilisation, suivis et contrôlés, pour tous, et particulièrement, en matière « d’aide », pour ces pays insulaires et côtiers les plus exposés - non seulement pour réparer les dégâts des catastrophes, mais pour tenter de les prévenir, au niveau planétaire - en aidant partout à la mise en œuvre de la transition énergétique, par la formation, l’aide à la recherche et la production, par exemple dans le domaine qui parait prometteur de la conception, fabrication et exploitation d’hydrauliennes - ou autres techniques à concevoir, avec et par les intéressés, en fonction des spécificités locales?

Ce qui demande une gouvernance de l’ONU correspondant à la solidarité géographique de ces pays et continents interdépendants de la maison commune…

Ce qui demande aussi que les idées et points de vue de tous soient pris en compte. Il s’agit du sort de tous et de chacun sur notre planète. Il s’agit de la vie de nos enfants et petits-enfants, éventuellement de nos petits-enfants.

L’interdiction des manifestations suite aux évènements dramatiques qui nous ont tous endeuillés n’a pas facilité l’expression et l’implication tous et de chacun, ce qui est regrettable.